Les différences de biodiversité et l’abondance microbiennes liées à différentes pratiques agricoles ont également pu être mises en évidence. On apprend ainsi que c’est le sol de culture non labouré qui contient la plus grande biodiversité. En effet un sol perturbé régulièrement de manière modérée (par les techniques culturales simplifiées par exemple) entrainera une prolifération rapide des micro-organismes qui s’adapteront rapidement, et avec eux la batterie de fonctions biologiques associées. A contrario d’une perturbation comme le labour qui est trop drastique et ne mènera pas à une si grande diversité de micro-organismes. En effet, le labour favorise la diversité bactérienne (en aérant le sol entre autre) mais diminue la diversité fongique (en cassant l’habitat des champignons que sont les macro-agrégats et leurs organes de reproduction, les hifs). En outre, les populations de bactéries favorisées par le labour ne sont pas aussi intéressantes que celles présentes en non-labour. Après un labour, les populations de bactéries sont plutôt des bactéries opportunistes qui épuisent les ressources en dégradant la matière organique de manière exagérée et des bactéries pathogènes. En outre, le labour détruit la macro-structure du sol et au final le sol se tasse.
Et contrairement aux croyances, les sols de forêt ne sont pas les plus riches en biodiversité. Cette fois-ci cela est dû aux trop faibles perturbations du sol n’incitant pas les micro-organismes à se multiplier, à évoluer, à s’adapter et à mettre en oeuvre des fonctions biologiques diverses.
De nombreux résultats ont encore été présentés par ce chercheur à l’occasion de l’assemblée générale de Greenotec...
Le sol est un précieux compte d’épargne pour l’agriculteur et sa biodiversité est un placement très rentable à moyen et long terme, même Saint-Thomas en est maintenant convaincu!