4e étape : intervention chimique (liste des produits agréés)
Deux molécules existent sur le marché : le métaldéhyde et le phosphate de fer. Le premier entraîne la destruction de plusieurs tissus chez la limace et provoque sa mort rapidement. Le deuxième, agréé en bio car présent naturellement dans l’environnement, bloque le système digestif et provoque une mort plus lente.
Les deux matières actives se distinguent par leur toxicité pour les non-cibles. Le métaldéhyde peut provoquer des intoxications chez des prédateurs ou des animaux domestiques suite à l’ingestion de limaces mortes subitement, alors facilement accessibles, ou des granulés directement (Centre anti-poison.be). Le phosphate ferrique, à action plus lente mais aussi efficace que le métaldéhyde (selon les produits commerciaux), n’est que peu disponible pour les non-cibles car les limaces vont se cacher pour mourir et les exemples d’intoxication sont rares. Il semble néanmoins que ce sont les molécules (agents chélatant comme l’EDTA, non biodégradables) ajoutées dans les produits commerciaux à base de phosphate ferrique, afin d’en augmenter l’efficacité, qui seraient plus toxiques pour les vers de terre que la matière active elle-même.
C’est donc sur base de leur mode d’action et du niveau de risque que le choix doit s’opérer. Dans une optique de préservation des auxiliaires des cultures et de la biodiversité, le phosphate de fer serait alors privilégié dans un contexte de risque modéré au semis, ou en double administration 10-15 jours avant semis puis au semis dans un contexte de risque plus élevé. Le métaldéhyde (concentrations inférieures à 3% à privilégier), quant à lui, serait plus indiqué lorsqu’une rapidité d’action est requise : contexte de risque élevé diagnostiqué tardivement, après le semis (et de préférence avant la levée).