Les moyennes des années sont différentes. Ainsi en 2016, c’est la féverole qui produit une très grande biomasse et augmente considérablement la moyenne. Sans cette féverole, la moyenne passerait de 0,61T de matière sèche à 0,252T par hectare, soit l’année de production de biomasse la plus faible depuis 2012. L’association trèfle d’Alexandrie + lentille, que nous retrouvions à la dernière place précédemment, est parfaitement dans la moyenne de l’année avec 0.257T par hectare.
Cette faible production s’explique par une fin d’année 2016 assez spéciale. Avec un mois de septembre considéré comme le mois de septembre le plus froid depuis 2001. Suivi sèche au mois d’octobre chaud en début et fin de décade, mais froid en milieu de mois. Novembre fut particulièrement doux et décembre à battu des records de chaleur (Météo Belgique). Ceci est une des explications à une faible production de biomasse en 2016.
La majorité des plantes associées au colza favorise la production d’une biomasse globale supérieure à celle d’un colza pur, c’est le but recherché dans cette technique. Plus la biomasse au sol est dense, plus une concurrence naturelle se fait vis-à-vis des adventices !
Comme nous l’avions développé dans la bibliographie de ce travail, une biomasse totale (colza et couvert) d’au moins 1,5T par hectare est idéale afin de concurrencer les adventices.
Toutes les associations des plantes compagnes ou mélanges testés montrent un rendement plus élevé par rapport au témoin sauf la modalité sarrasin + trèfle d’Alexandrie qui produit sensiblement la même chose que le témoin colza pur.
Nous remarquons immédiatement que 8 mélanges obtiennent une marge positive par rapport au témoin colza pur. Seul trois mélanges sont en déficit par rapport au témoin. Dans ces 3 mélanges, nous retrouvons le fenugrec, le sarrasin et le mélange sarrasin + trèfle d’Alexandrie.
Le mélange sarrasin-trèfle d’Alexandrie est déficitaire alors qu’il été implanté 4 années de suite. Ceci est étonnant car au vu des résultats précédemment exposés, ce mélange était souvent dans le milieu du classement des rendements. Une explication est que le sarrasin coute très cher (près de 140€ l’hectare). Les rendements sont certes améliorés par rapport au témoin mais ne sont pas suffisant pour combler ce surcoût. Il est donc logique de retrouver le sarrasin seul et le mélange sarrasin / trèfle d’Alexandrie en bas de classement.
Le fenugrec quant à lui est bien moins cher (86€/ha) mais une nouvelle fois, l’augmentation de rendement n’est pas suffisante pour rentabiliser le coût d’achat des semences.
Le témoin colza pur surfertilisé avec 30 unités d’azote supplémentaires, implanté uniquement en 2015, tire son épingle du jeu car produit plus que la moyenne, même si il y a un surcout donné par l’azote supplémentaire.
Pour finir cette analyse, nous retrouvons dans le haut du classement, des mélanges à base de lentille, qu’elles soient utilisées en pur ou en mélanges, ces associations sont nettement au dessus du témoin.
Le mélange de chez Sem-Partners, composé de gesse, fenugrec, lentille et vesce de printemps est largement au dessus des autres. Ceci s’explique par une implantation uniquement lors de l’année 2013, où de forts rendements furent observés.