Chaque modalité a été récoltée avec la moissonneuse expérimentale appartenant à Redebel.
Les résultats des différentes modalités en fonction de leur désherbage est représenté dans le graphique ci?dessous.
Malgré des problèmes de floraison dans plusieurs champs à proximité, l’essai a peu, voir pas souffert de ces problèmes. Le nombre de siliques était assez important et les rendements le confirment.
Après une analyse de la variance (α=0,05), aucune différence statistique n’a pu être mise en évidence entre les résultats des couverts. Cependant, nous pouvons observer différentes choses entre les deux témoins. Le témoin avec 30 d’azote supplémentaire produit un rendement nettement supérieur au témoin n’ayant pas reçu ces unités supplémentaires, ce qui n’est pas surprenant.
La comparaison entre les rendements des associés par rapport aux témoins montre que tous les associés montrent un rendement supérieur au témoin fertilisé de manière . On observe néanmoins des rendements inférieurs au colza fertilisé avec 30 unités d’azote supplémentaires excepté pour la modalité Lentille/Féverole/Sarrasin/Niger désherbé en post?levée qui produit un rendement supérieur de 200 kg à son homologue.
Cette dernière modalité associée est la meilleure des associées puisqu’elle produit 5,020 T en moyenne. Les deux moins bonnes associations sont les deux modalités cultivées avec les mélanges commerciaux JD2 et Colza?Fix?Trio il produisent en effet respectivement 4,750 et 4,735 T/ha.
Comment expliquer le rendement inférieur des modalités sans désherbage ? Les colzas n’ont pas eu a digérer les substances actives donc ils auraient du produire un rendement plus élevé, cependant ce n’était pas le cas. Les adventices pourraient être en cause. Le graphique des adventices peut expliquer en partie cette observation. Tout d’abord les comptages ont été réalisés en fin d’hiver, certaines adventices avaient donc déjà surement disparu. Il se peut qu’un nombre plus important de plantes indésirables étaient présentent durant l’automne et qu’elles aient concurrencé le colza même si cette observation n’a pas été faite durant le suivi de la culture. Il aurait été plus utile de réaliser les comptages avant l’hiver pour observer toutes les adventices présentes. De plus, on avait pu constater que les témoins comprenaient une quantité plus importante d’adventices, ce qui a pu concurrencer le colza.
Une autre hypothèse serait le développement du couvert trop important. Comme nous l’avons vu précédemment, la biomasse du couvert sans désherbage était plus élevée que les autres modalités de désherbage. Les légumineuses ont peut?être concurrencé le colza en automne, ce qui aurait eu des répercussions lors de la récolte. Néanmoins, on peut observer que les modalités témoin sans désherbage ont elles aussi un rendement inférieur alors qu’il n’y avait pas de couvert qui aurait pu gêner. C’est peut?être la combinaison des adventices et des couverts qui sont en causes.