Résultat des mesures d’azote
Evolution de la quantité d’azote du sol au cours du temps
Après la culture de pois, on retrouve généralement une grande quantité d’azote dans le sol due à la fixation d’azote atmosphérique par cette légumineuse. Cet essai en est un bel exemple.
On retrouve en post culture (11/07/2012) assez peu d’azote dans le profil, 23 kg de N-NO3-/ha. Cette donnée est très intéressante car elle nous montre bien qu’une légumineuse, le pois de conserverie dans notre situation, prélève de préférence l’azote disponible dans le sol avant de fixer celui de l’air laissant ainsi un profil azoté assez faible en post récolte. En revanche, après plusieurs semaines le processus de minéralisation des résidus de pois de conserverie (fanes + racines) conduit à une augmentation nette du stock d’azote nitrique, passant à 145 kg de N-NO3-/ha sur la parcelle de sol nu au 09/10/2011 et à 149 N-NO3-/ha au 11/12/2011 (fin de période d’APL).
Au 09/10/2011 on peut noter que parmi les intercultures testées, les plus efficaces pour capter l’azote du profil sont la moutarde et le mélange moutarde/phacélie. On peut signaler que le nyger a lui aussi très bien joué son rôle de piège à nitrate à l’automne 2012. Bien qu’il ait été semé avec 2 semaines de retard (08/08/2012) par rapport aux autres modalités il n’a laissé que 22 kg de N-NO3-/ha dans le profil. Le nyger et le sarrasin sont des plantes qui aiment la chaleur, aussi ces 2 espèces doivent être semées le plus tôt possible (maximum au 10 août) pour qu’elles puissent exprimer pleinement leur potentiel.
On peut aussi remarquer qu’après leur destruction, le nyger et la moutarde ont libéré assez rapidement une grosse quantité d’azote, respectivement 34 et 50 kg de N-NO3-/ha (essentiellement due à la minéralisation des couverts après comparaison avec le témoin).
Quoi qu’il en soit, toutes les intercultures testées ont très bien joué leur rôle de piège à nitrate.