Certains résultats de rendements nets en betteraves sucrières peuvent s'expliquer relativement aisément en regard des mesures de levée finales qui ont été réalisées au printemps.
C'est notamment le cas pour les objets E4 (avoine rude) et E12 (mélange BASE) qui ont donné les meilleures levées finales mais également les meilleurs rendement nets en betteraves sucrières ! Le même constat est valable pour l'objet E2 (moutarde) qui comme mentionné plus haut, a conduit à la moins bonne levée des betteraves sucrières pour une question de ressuyage plus lent, ce qui s'est manifestament traduit à la récolte par un rendement parmi les plus faibles.
A noter que pour l'objet E5 (caméline), le blocage d'un élément du semoir lors du semis d'une des quatres répétitions a conduit à y implanter uniquement cinq lignes sur six, ce qui a pu être pris en compte lors de l'évaluation des levées mais pas lors de la récolte (mécanisée).
Le fait marquant de ces résultats et difficilement expliquable à l'heure actuelle est la différence très nette de rendement entre l'avoine de printemps (E3) et l'avoine rude (E4) : s'il est vrai qu'une différence de levée a été observée en faveur de cette dernière (de l'ordre de 5 %, mais cette différence ne peut être considérée comme statistiquement significative), la différence de plus de 11 tonnes/ha à la récolte laisse perplexe ! D'autant plus que dans le cadre de l'essai, peu de différences de comportement entre les deux avoines ont pu être observées ! De là à parler d'un possible effet "allélopathique", il n'y a qu'un pas qu'il faut se garder de franchir, mais la question mérite d'être approfondie à l'avenir.