Les différentes modalités de travail du sol ont été choisies en fonction de la disponibilité des outils des agriculteurs. Un semoir de semis direct 2 rangs nous a été prêté par Zip Drill. Ce semoir permet de planter directement sans travailler le sol dans une prairie ou dans un couvert en y apportant une solution de DAP liquide au semis.
L’essai agronomique se situe à trois endroits (Limerlé, Lommersweiller, Maspelt) comprenant plusieurs variantes de préparation du sol. Une implantation traditionnelle en labour, une autre avec le passage d’un déchaumeur à disque (réduction du travail du sol, TCS), une variante désherbée chimiquement à l’automne et au printemps puis semée sans travail du sol (SDA) et pour finir une implantation du maïs directement sur prairie vivante avec une destruction chimique des plantes juste avant le semis (unique désherbage) (SDP). Dans ce dernier cas, l’objectif est de freiner fortement la prairie pour permettre au maïs de pousser tout en ayant un sol couvert par l’ancienne prairie se dégradant doucement. Une reprise de végétation de la prairie est espérée vers la fin du cycle du maïs et devrait permettre au sol d’être couvert après la récolte du maïs. Le temps de travail à l’hectare se voit aussi fortement diminué.
Chaque variante est analysée selon différents critères : le taux de germination, l’humidité du sol, la température du sol, la vie du sol (nombre de vers de terre), l’évolution des adventices, le rendement et le coût d’implantation du maïs. De plus, un suivi des APL (azote potentiellement lessivable), en partenariat avec l’ULiège (campus d’Arlon) est mis en place pour déterminer quelle technique est la plus favorable à la réduction des nitrates.