Concurrence des couverts sur le maïs
Au vu des faibles différences de rendements, on peut déduire que les couverts ne sont pas nuisibles au bon développement du maïs et on peut même observer un gain de de matières sèches à l’hectare pour la modalité trèfles blancs Huia. On va plutôt remarquer justement que les couverts les moins bien développés vont avoir un effet négatif sur le rendement (TA, mélange 9). Un couvert bien implanté va donc avoir un effet positif sur le maïs.
Concurrence des couverts sur le développement des adventices
On remarque aussi que les modalités ayant une plus faible couverture du sol vont laisser la possibilité aux adventices de se développer. Une fois le couvert bien implanté comme c’est le cas pour les trèfles blancs, celui-ci a empêché le développement d’adventices de par la concurrence trop importante qu’il entraine. La bonne implantation des couverts se marque aussi par une biomasse sèche élevée. De plus les adventices qui se sont développées avant le développement du couvert sont entrées en sénescence et n’ont donc pas été remplacées. La présence d’adventices a de ce fait diminué au cours du temps. Ceci met en évidence que les adventices sont concurrencées par la couverture et la production de biomasse de la légumineuse.
Influence des couverts sur la qualité du maïs
Les modalités ayant une moins bonne couverture du sol et biomasse de légumineuses sont celles qui ont le plus faible taux de VEM. On pourrait dès lors émettre l’hypothèse que les légumineuses ont la capacité de rendre les éléments disponibles dans le sol permettant ainsi au maïs de produire une quantité plus importante de VEM.
Malgré que le taux de protéines brutes totales soit assez semblable entre les différentes modalités on remarque que le taux de protéine est inversement proportionnel au rendement du maïs. En effet selon Gastal et Lemaire (Gastal and Lemaire 2002) des rendements plus faibles impliquent une plus grande concentration des protéines dans la plante.
Captage et relargage azoté des couverts de légumineuses
On peut considérer que les modalités ayant peu d’azote dans leur profil après la récolte sont des modalités avec un bon rendement en maïs et des couverts bien développés. En comparant le trèfle Huia et le témoin, on remarque que la légumineuse a certes absorbé de l’azote mais qu’elle a surtout permis de produire de 100kg de MS/ha en plus que le témoin. Alors qu’il y a seulement 3 unités d’azote dans son profil du trèfle Huia en moins que le témoin. On peut donc affirmer que le trèfle blanc Huia P a eu la capacité de déjà enrichir un minimum le sol et surtout de rendre plus disponible l’azote pour le maïs.
L’augmentation de biomasse après la récolte ainsi que l’azote produit grâce au rhizobium seront surtout disponibles pour le froment qui suit. Les légumineuses produisant 1 tonnes de matière sèche à l’hectare sont capables de restituer en moyenne 40kg N/ha/an.