Observations réalisées sur les cultures intermédiaires

Observations réalisées sur les cultures intermédiaires

Croissance et sénescence des cultures intermédiaires (en collaboration avec le CTA Strée)

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pouvez visualiser des photographies de la croissance et de la sénescence des cultures intermédiaires. 
En cours de saison (19/10/2007), une évaluation du recouvrement et de la taille des espèces dans les mélanges a été réalisée. Une échelle de valeur a été définie pour apprécier le recouvrement :  
 Cote  Signification
 0/4  Recouvrement nul (0 plante / 25 m²) 
 1/4  Recouvrement quasi nul (1-10 plantes / 25 m²) 
 2/4  Recouvrement médiocre (10-50 plantes /25m²)
 3/4  Recouvrement moyen (> 50 plantes / 25 m²)
 4/4  Recouvrement excellent (couverture totale)

Les résultats des observations sont présentés dans le tableau ci-dessous :

 Objet  Espèce   Recouvrement  Hauteur
 E1  Escourgeon   3/4  10 cm
 E2  Moutarde   4/4  80 cm 
 E3  Avoine de printemps   4/4   40 cm 
 E4  Avoine rude  4/4  45 cm
 E5  Caméline  1/4  15 cm
 E6  Fénugrec  4/4  20 cm
 E7  Lathyrus  3/4  15 cm
 E8  Nyger  1/4   20 cm
 E9  Sarrasin  4/4  30 cm
 E10  Sorgho  0/4  /
 E11  Tournesol  2/4  30 cm
E12  Tournesol  1/4  40 cm
 Phacelie  4/4  30 cm
 Vesce  2/4   10 cm 
 Sarrasin  2/4  30 cm
E13  Moutarde  4/4  60 cm
 Phacélie  1/4  25 cm
 Radis fourrager  3/4   25 cm 
 Trèfle d'Alexandrie  0/4  /
 E14  Avoine de printemps  3/4   35 cm 
 Févérole  3/4  40 cm
 E15  Pois  2/4  40 cm 
 Vesce  2/4  20 cm
 Lin fibre  3/4  25 cm
 Tournesols  0/4  /
 Féverole  3/4  35 cm
 Phacélie  4/4  30 cm
 Nyger  0/4  /
 Radis  2/4  25 cm
 Avoine rude  2/4  30 cm
 E16  Moutarde  4/4   60 cm 
 Avoine  4/4  40 cm
 Phacélie  2/4  30 cm
 Vesce  1/4  10 cm

  Certains des couverts testés en mélange pur n'ont pas donné de résultats intéressants dans le cadre de l'expérimentation. Il s'agit notamment des couverts de caméline (E5), de nyger (E8), de sorgho (E10) et de tournesol (E11). En plus d'une date de semis tardive (27/08/2008), une autre raison de cet échec pourrait se trouver dans des attaques de limaces très importantes en août et septembre 2007.
Les seuils de gélivité des espèces doivent encore faire l'objet d'une analyse plus approfondie, mais il est déjà établi que le sarrasin (E9) a confirmé son hypersensibilité au gel, ce qui dans le cadre de l'essai, s'est traduit par un salissement important par les adventices dès la première gelée blanche. L'avoine rude (E4) ne s'est pas montrée beaucoup plus gélive que l'avoine de printemps (E3), mais elle a eu tendance à se coucher plus vite à la surface du sol.
L'adjonction de féverole à de l'avoine de printemps (mélange E14) a conduit dans le cadre de l'essai à accélérer la croissance de cette dernière, ce qui l'a rendue plus sensible au gel. Dans les mélanges, il est à noter que la moutarde ne devait pas être ajoutée à une densité plus importante que 1,5 kg/ha, sous peine de concurrencer fortement les espèces situées en-dessous d'elle.

Biomasse et teneur en azote des cultures intermédiaires (en collaboration avec le CRA-W DPV)

En cliquant sur les graphiques situés dans la colonne de gauche du tableau ci-dessous, il est possible de télécharger les deux graphiques présentant les biomasses maximales des couverts (mesurées au 25/10/2008) de même que leur teneur en azote exprimée en kg N/ha.

Ccomp essai bts08 streeix ms

Tous objets confondus, les biomasses sèches moyennes mesurées au 25/10/2008 se sont avérées relativement faibles : entre 150 et 2500 kg/ha, contre des valeurs situées entre 3 et 6 tonnes par hectare au cours des deux automnes précédents. La date de semis tardive et la météo peu clémente de l'automne 2007 constituent deux éléments d'explication.

 Aucune différence significative n'était à noter entre l'avoine de printemps (E3) et l'avoine rude (E4). L'adjonction d'espèces à la moutarde (mélanges E13 et E16) pour produire davantage de biomasse qu'une moutarde seule (E2) s'est révélée vaine. Par contre, le mélange E14 (avoine de printemps et féverole) a produit plus de biomasse qu'une avoine de printemps seule (E3). Les mélanges les plus compliqués ne se sont pas avérés les plus performants.    

Ccomp essai bts08 streeix n

En ce qui concerne les teneurs en azote (exprimées en kg N/ha) des organes aériens des couverts au 25/10/2007, la moutarde (E2) confirme son excellent rôle de piège à nitrate, sans qu'il ne soit possible de le renforcer en lui adjoignant d'autres espèces (mélanges E13 et E16).  

Reliquats azotés (en collaboration avec l'ASBL Centre de Michamps et l'ASBL Nitrawal)

Le tableau suivant reprend les teneurs moyennes en azote nitrique sous les couverts au 31/01/2008, dans trois horizons de sols : de 0 cm à -30 cm, de -30 cm à -60 cm et de -60 cm à -90 cm. Les analyses n'ont pas été réalisées dans les couverts pour lesquels le développement végétatif était très faible (E5, E8 et E10). Deux remarques très importantes sont à formuler au préalable : 
  • Ces analyses ne constituent en rien les analyses dénommées "APL" pour Azote Potentiellement Lessivable dans le PGDA (qui sont elles réalisées au cours de l'automne). Les mesures réalisées dans l'essai ne sont qu'une photographie du stock d'azote qui sera mis à disposition pour la culture suivante.
  • La quantité totale d'azote nitrique dans le profil peut être un élément de comparaison, mais il est également très important de considérer sa répartition entre les trois horizons de sols. Une réparation en triangle sur sa pointe (maximum d'azote entre 0 cm et -30 cm et minimum entre -60 cm et -90 cm) est à privilégier tant d'un point de vue agronomique qu'environnemental : la plus grande quantité de l'azote présente dans le profil sera prélevée par la culture suivante. Dans le cas contraire (triangle sur sa base), on peut suposer qu'une grande partie de l'azote présent à la fin de l'automne a été lixiviée au cours de l'hiver et en plus de ne pas être disponible pour la cuture suivante, le risque de pollution de la nappe est amplifié.
Objet 

 N-NO3  de 0 cm à -30 cm

(kg N/ha)

 N-NO3 de -30 cm à -60 cm

(kg N/ha)

 N-NO3 de -60 cm à -90 cm

(kg N/ha)

 N-NO3 total

(kg N/ha)

 E1  12  19   25  56 
 E2  31  13   11   55
 E3  44  20  17  80
 E4  44  27  26  97
 E5        non mesuré
 E6  20  23  40  84
 E7  19  25  28  73
 E8        non mesuré
 E9  11  20  25  56
 E10        non mesuré
 E11  13  25  37  75
 E12  21  16  15  53
 E13  59  27  20  106
 E14  41  22  23  86
 E15  52  35  18  105
 E16  24  16  10  50
Le témoin sans couvert (E1) présente les teneurs en azote nitrique les plus faibles, mais comme mentionné plus haut, la répartition de cet azote fome un triangle sur sa base ce qui peut laisser supposer qu'une quantité encore plus importante d'azote nitrique a déjà été lixiviée hors du profil durant les semaines précédant les analyses.
La moutarde (E2) confirme à nouveau son excellent rôle de piège à nitrates. Quasiment aucune différence n'est à noter entre l'avoine de printemps (E3) et l'avoine rude (E4).
Les légumineuses pures (E6 et E7) laissent des profils en triangles sur leur base, ce qui peut s'avérer très préjudiciable pour la pollution nitrique des nappes. Il en est de même pour les couverts au développement limité (E9 et E11).    
Les reliquats sous les mélanges se présentent tous en triangles sur leur pointe, avec cependant des quantités totales qui peuvent fortement varier (notamment en fonction de la présence de légumineuses).

 

 

 

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Publié le: 2008-06-05