S'ensuivent un décompactage à 25-30 cm de profondeur et souvent le semis simultané de l'engrais vert. Les couvertures hivernales qui sont implantées pour la culture du pois sont des moutardes (dans presque 50 % des cas), des phacélies, de l’avoine. Un faible pourcentage n’en met pas.
Après l’hiver, les agriculteurs détruisent leur couverture hivernale et les repousses de céréales avec un herbicide total. Ensuite, avant le semis des pois, l’agriculteur doit ouvrir la terre et la travailler suffisamment de manière à obtenir de la terre fine, homogène jusqu’à un minimum de 15 cm de profondeur. Certains agriculteurs utilisent la Dutzi, d’autres des outils plus traditionnels, comme un vibroculteur ou une herse rotative. Le semis est toujours réalisé par une entreprise agricole externe avec un semoir monograine Herriau.
Type de sol où sont implantés les pois ?
Les agriculteurs interrogés se situaient en Hesbaye liégeoise, namuroise, en Condroz liégeois ou namurois. La texture du sol dans ces différentes régions est donc très diversifiée ! On retrouve des sols limoneux, argilo-limoneux, argilo-calcaire, sablo-limoneux,… Les agriculteurs tentent néanmoins de prévoir pour le pois les meilleurs terres car la culture est sensible à la structure du sol.
Le non-labour a-t-il de l’avenir dans l’exploitation ?
D’après les agriculteurs interrogés, les techniques de travail du sol en non-labour représentent l’avenir de l’agriculture. Si « seule » une moyenne de 80 % de la SAU des agriculteurs est en non-labour, c’est parce que les conditions de sol au moment où l’agriculteur devait travailler sa terre ne permettaient pas de mettre en oeuvre des TCSL ou parce qu’ils veulent encore labourer pour l’implantation de certaines cultures. Mais il faut savoir que dans certaines exploitations, la charrue ne fait plus partie de leur matériel agricole, toutes les parcelles étant à 100 % en non-labour. Dans ce cas, ils attendent toujours les conditions du sol optimales avant de travailler leur terre (tout le monde ne peut se le permettre).
Et le glyphosate ?
Les agriculteurs TCSistes sont conscients que les herbicides totaux sont actuellement un mal nécessaire en TCSL. En effet, ils ont pour rôle de détruire les repousses de la culture précédente, les adventices et la couverture hivernale qui nuiraient au bon développement de la culture. A l’avenir, ils sont conscients que les quantités de produits phytosanitaires pourraient être limitées et que d'autres moyens de lutte seraient dès lors à trouver...
Synthèse rédigée en mai 2009 par Elisabeth Vandenschrick (ISIa Huy) dans le cadre de son stage au sein de l'ASBL Greenotec.
Références bibliographiques :
SAUZET G. et al. (2002) Anticiper l’effet de la structure du sol sur les cultures. Perspectives agricoles n°282, septembre 2002, p. 32-35
VANDENSCHRICK E. (2009) Rapport de stage de fin d'étude réalisé au sein de l'ASBL Greenotec. Huy, B. : ISIa Huy-Gembloux, 23 p.
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Publié le: 2009-09-02