L’objectif de cet essai était de produire des pommes de terre dans un système de travail réduit du sol, plus respectueux de la structure et des organismes telluriques et donc potentiellement moins sujet à l’érosion et au ruissellement.
Cet objectif a été atteint avec de très bons résultats dans une des deux modalités en travail réduit (Buttes retravaillées) et des résultats médiocres contrairement à l'essai de l'année passée dans l’autre modalité (Buttes SD), la moins intensive en travail du sol. Le fait d’avoir implanté les pommes de terre 11 jours plus tard et ainsi que la structure ferme de la butte, peu adaptée à la tubérisation peuvent expliquer en partie les mauvais rendements obtenus par cette modalité. Globalement, l’essai est concluant et encourageant pour le futur de ces techniques, que nous allons continuer à approfondir.
Nous avons également profité de cet essai pour comparer 2 témoins, un en labour et un en TCS. Dans ce cas-ci, on peut clairement dire que le travail simplifié, contrairement à l’année passée a été pénalisant pour le rendement alors que le témoin labour, itinéraire utilisé par la plupart des agriculteurs a fourni un bon rendement sans que nous puissions en expliquer la raison.
Au niveau du ruissellement et de l’érosion, nous avons subi quelques problèmes dans la méthodologie et les mesures de l’eau ruisselée et terre érodée. Toutefois, les résultats obtenus montrent que la meilleure structure des buttes en SD a permis de limiter l’érosion, comparé aux autres modalités (Labour et TCS).
Un essai est déjà en place pour l’année prochaine. Nous comptons retester les mêmes modalités en plantant plus profondément les tubercules en SD et en plantant le même jour toutes les modalités. Nous comptons aussi améliorer le dispositif de quantification de l’érosion afin d’avoir des résultats plus précis.